On sait que la maladie fragilise, peu importe les patients : elle génère une perte de revenus, cause parfois la désinsertion professionnelle, engendre des difficultés intrafamiliales, résume Muriel Salle, historienne. « Pourtant, elle n'affecte pas les hommes et les femmes de la même manière. » Des femmes structurellement plus précarisées Et pour cause : les femmes présentent non seulement des vulnérabilités biologiques entraînant des problématiques de santé particulières (prévalence de certaines maladies chroniques, comme la maladie d'Alzheimer ou de l'ostéoporose, maladies spécifiquement féminines, etc.), mais elles sont aussi soumises à de forts facteurs d'inégalité en santé. Parmi eux, « les représentations sociales liées aux genres. Celles-ci induisent que la maladie provoquerait des attitudes genrées des patients [comme une hypersensibilité aux symptômes, NDLR], mais aussi par des réactions inadaptées des soignants (“C'est normal d'avoir mal, vous êtes déprimée”, etc.), ce qui affecterait leur prise en charge », explique Catherine Vidal, neurobiologiste. Autre facteur non négligeable : la précarité économique. « De nombreux travaux l'ont pointé : la perte de revenus a un effet plus marqué chez les femmes que chez les hommes. La femme malade est malheureusement une femme comme les autres », rappelle Muriel Salle. En effet, la maladie n'est qu'un facteur
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