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Diapason - Le numéro 748 du 26 septembre 2025

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La Une de Diapason n°748 du 26/09/2025

Au sommaire de ce numéro

Diapason 748 Les quatre fils du Cantor Bach

Les quatre fils du Cantor Bach

Lorsqu'on pense à ceux que Johann Sebastian nommait « Bach musiciens », un mot s'impose à l'esprit : dynastie. Une lignée documentée depuis la fin du XVIe siècle et le boulanger Veit qui accompagnait avec un « petit cistre » la meule de son moulin. Une cohorte de pères, d'oncles, de cousins, de fils. Orphelin très tôt, celui de Johann Ambrosius et Maria Elisabetha, une fois devenu le grand compositeur que l'on sait, eut à cœur de prodiguer à ses enfants l'enseignement direct dont les caprices du destin l'avaient privé. Des vingt bambins nés chez les Bach entre 1708 et 1742, six sont connus par leurs capacités musicales. Tous des garçons. Mais les filles avaient aussi accès à une éducation dans ce domaine. Le 28 octobre 1730, le Cantor écrit à Georg Erdmann : « Dans l'ensemble, [mes enfants] sont tous des musiciens nés et je puis m'engager à former avec ma famille un concert de voix et instruments, d'autant plus que ma seconde femme chante fort bien en voix de soprano et que ma fille aînée chante assez bien, elle aussi. » Aux femmes la voix, aux hommes les instruments ? Pas si vite. Issue d'une famille musicienne, « fürstl. Sängerin » (cantatrice du prince), Anna Magdalena est aussi désignée « Cammer-Musicantin » dans les archives : elle touchait le clavecin et sans doute eut-elle plus souvent qu'à son tour la responsabilité de faire répéter ses gammes à la maisonnée. « Malheureusement dénaturé » Dans ce sextuor de fils, deux virent brisées les promesses dont ils étaient porteurs. Gottfried Heinrich (1724-1763), nous rapporte Carl Philipp Emanuel, « fut un grand génie mais qui ne put se développer ». On n'en sait pas davantage sur le retard mental ou la maladie qui interrompirent un parcours commencé sous les meilleurs auspices. Au-delà du sentiment de gâchis qu'inspire sa destinée, le cas de Johann Gottfried Bernhard (1715-1739) intéresse. Sixième enfant du premier lit, il a bénéficié comme ses aînés du savoir dispensé par son père. Avec assez de profit puisqu'il devient un virtuose de l'orgue qui, à vingt ans, est nommé à Mühlhausen où Johann Sebastian avait lui-même travaillé durant une année, de 1707 à 1708. On conserve les lettres d'intervention que le père adressa aux autorités de la ville afin d'assurer une issue favorable à la candidature du fils. De façon plutôt cocasse, les reproches adressés au jeune homme sont les mêmes que ceux dont son père faisait l'objet au même âge : prélude trop longuement durant les offices, fait montre d'un brio jugé excessif. Impulsif et fougueux, Johann Gottfried Bernhard multiplie les écarts de conduite. Son père intervient à nouveau au bout d'un an, cette fois pour l'exfiltrer de Mühlhausen vers Sangerhausen où il lui obtient le poste d'organiste de l'Eglise Basse qu'il avait lui-même brigué sans succès dans sa jeunesse. Mais ce fils « malheureusement dénaturé », selon les mots de Johann Sebastian, se révèle toujours aussi incontrôlable ; une grosse année après sa nomination, retombé dans ses fautes de comportement, il s'enfuit de Sangerhausen en prenant soin de se faire oublier. Il réapparaît à Iéna le 28 janvier 1739 où il s'inscrit à la faculté de droit ; il y meurt d'une fièvre quarte mois plus tard. Cette trajectoire aux lignes brisées par l'instabilité émotionnelle, hantée par une présence paternelle vite écrasante, n'est pas sans évoquer celle du fils qui paiera à cette dernière le plus lourd tribut, Wilhelm Friedemann. Item sans titre Wilhelm Friedemann - L'ombre du père Johann Sebastian occupe depuis presque deux ans et demi les fonctions d'organiste de la cour de Weimar lorsque naît Wilhelm Friedemann, le 22 novembre 1710. ll est premier fils, « celui que j'aime, celui qui me donne de la joie » dira bientôt son père. Il reçoit une éducation très soignée afin d'étayer des dons musicaux qui se manifestent tôt et en abondance. En témoigne le Clavierbüchlein que le père ouvre à son intention le 22 janvier 1720 ; ce Petit

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Diapason 748 14 amplis De 459 € à 9990 €

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Un sentiment de déjà-vu ? Normal : le WiiM Amp Pro est au WiiM Amp ce que la pizza royale est à la Margherita : le même en mieux. Extérieurement, rien ne bouge : même boîtier en aluminium clair ou foncé au format carré et aux angles arrondis de 19 cm de côté pour un dessin aussi sobre qu'équilibré. En façade, quelques Led blanches, une molette pour le volume et la navigation. A l'arrière, de sérieuses bornes HP, des entrées HDMI ARC, USB-A et Toslink, une prise réseau Ethernet, une entrée stéréo analogique RCA, une sortie Subwoofer mono. Jusque-là, rien de nouveau. Comme son cadet, le WiiM Amp Pro est fondé sur un module de streaming LinkPlay et s'intègre dans un univers multiroom avec l'application WiiM Home. Celle-ci vous connecte à une multitude de services de streaming tels Spotify, Tidal, Amazon Music, Qobuz ou Deezer, via Google Cast, Spotify Connect, Tidal Connect, en DLNA ou en Roon. Grâce aux modules Texas Instruments TPA3255, l'un comme l'autre délivrent 2 × 60 W en classe D sous 8 Ω, le double sous 4 Ω. Qu'est-ce qui change alors ? Essentiellement la présence d'un DAC plus performant, avec puce ESS ES9038Q2M (contre une ESS 9018 K2M pour le WiiM Amp) et le dernier cri de la connectivité wifi 6E et Bluetooth 5.3 LE Audio, ceci pour les amateurs de sans-fil. Pour les autres, le port Ethernet en RJ45 fera l'affaire. Grâce au nouveau DAC, le fabricant annonce un rapport signal/bruit qui gagne 12 dB à 120 dB. L'Amp Pro n'est en revanche ni AirPlay 2, ni Qobuz Connect. L'écoute Votre cerveau vous trompe, nous apprennent les neurosciences, notamment en matière de souvenirs. Mais quand même. Pour avoir testé un an plus tôt le WiiM Amp avec les mêmes enceintes et les mêmes câbles HP, on peut parler d'un mieux. Dès le départ, on est à nouveau surpris de constater que même s'il est cohérent de l'adapter à des enceintes plus modestes, ce diable d'ampli n'a aucune difficulté pour emporter nos colonnes trois voies et leur woofer de 25 cm. Comparé au WiiM Amp, l'Amp Pro paraît plus à l'aise, en résolution comme en profondeur. De la hi-fi pure ? Le WiiM Amp Pro n'en a ni la carrure, ni la prétention. Mais celle de procurer du plaisir, oui. Outre l'accès aux plateformes de streaming, l'application WiiM Home propose un égaliseur 10 bandes et une fonction Room Eq qui mesure la réponse enceintes-local via le micro d'un iPhone. Rustique, mais efficace. Pour ceux que cela intimide, le fabricant a prévu 24 pré réglages dont un programme Classical digne d' intérêt. Ajoutez la possibilité de connecter un téléviseur en HDMI, un lecteur CD en optique, et une platine avec étage phono intégré. Le chaînon manquant, cet Amp Pro ? Complément désigné du strea-mer WiiM Ultra, à moins que l'Amp Ultra qui les réunit en un seul ne les mette tous d'accord. Les +: Le WiiM Amp en version augmentée. Les -: Son ratio enviable séduction/prix (+). wiimhome.fr Il suffit de l'allumer, de choisir votre source préférée, de tourner le bouton et de savourer une musique exceptionnelle ! Ainsi parle le fabricant, basé depuis 1991 en Serbie, de son « petit amplificateur artisanal au format boîte à chaussures né en 2005 », destiné au départ à son marché national, « avec un excellent rapport qualité/ prix et un son exceptionnel ». Soit. La vision de 2005 est-elle toujours valide vingt ans après l'avènement d'internet et de la musique dématérialisée ? Il semble que oui, à en juger par la longévité de cet intégré simplissime, où l'on trouve réunis dans un schéma optimisé au fil du temps, comme dans un inventaire à la Prévert, des ingrédients tels qu'un potentiomètre de volume motorisé Alps RK27MC Blue Velvet, un étage de sortie en classe AB à base d'une paire de transistors bipolaires japonais par canal, des relais également japonais pour la commutation des quatre entrées ligne, un transformateur toroïdal de 200 VA pour une puissance de sortie de 2 × 50 W sous 8 Ω et 2 × 70 W sous 4 Ω, des condensateurs électrolytiques de filtrage de fabrication allemande - comme les condensateurs d'entrée Mundorf MCap ZN Classic

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Diapason 748 L'explorateur sensible

L'explorateur sensible

Comme son ami Umberto Eco, Luciano Berio fut l'un des porte-étendards de l'intelligentsia italienne d'après-guerre : comme lui infiniment brillant et volontiers provocateur, il sut, dans son œuvre, allier le sérieux et le rire, mariant une culture immense à des émerveillements quasi enfantins - deux des célèbres Sequenze rendent d'ailleurs hommage au clown Grock qui faisait s'interroger le garçon de onze ans : « Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer et j'avais envie des deux à la fois. » De sept mois cadet de Pierre Boulez, Berio naît à Oneglia, dans l'ouest de la Ligurie, près des Alpes-Maritimes françaises. Ses premières impressions musicales sont familiales : le grand-père et le père composent, on pratique la musique de chambre à la maison, on y écoute la radio. Si le petit Luciano hésite un temps entre la musique et la marine, il opte très vite pour le piano. Blessé pendant la Seconde Guerre mondiale, il doit renoncer à une carrière d'instrumentiste et se tourne vers le contrepoint et la composition, qu'il étudie au conservatoire de Milan : c'est à son professeur dans cette dernière matière, Giorgio Federico Ghedini, qu'il doit son premier contact avec Monteverdi. Il se frotte aussi à la direction auprès d'Antonino Votto et Carlo Maria Giulini - le compositeur dirigera par exemple lui-même la création de l'une de ses œuvres les plus emblématiques, la Sinfonia. Expériences vocales C'est aussi au conservatoire de Milan, où il accompagne des chanteurs pour gagner sa vie, seule pratique pianistique possible après sa blessure, que Berio fait en 1949 la rencontre déterminante de Cathy Berberian. Née comme lui en 1925 mais de l'autre côté de l'Atlantique, dans le Massachusetts, la chanteuse s'est intéressée à la musique folklorique arménienne dès son plus jeune âge, a suivi des cours de théâtre et de musique à l'Université Columbia de New York avant de s'envoler en 1948 pour Paris, et de s'installer à Milan l'année suivante. Berio l'épouse en 1950 (ils divorceront en 1964) et compose sur mesure pour elle plusieurs œuvres - il imagine par exemple Visage (19 61) à partir des improvisations de la soprano, comme un « visage vocal », sans texte. « Tout ce qui est lié à la voix m'intéresse énormément » affirme Berio. La voix n'est pour autant pas n'importe laquelle : selon le compositeur, la « vraie »

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Diapason 748 Le violon de jouvence

Le violon de jouvence

Déjà quatre-vingts ans ? Seulement quatre-vingts ans ! Itzhak Perlman est à la fois éternellement jeune, passionnément de notre temps, et riche de toute l'histoire du siècle qui l'a vu naître, presque en son mitan. La culture indestructible et la tragédie des juifs de Pologne, pays que ses parents avaient fui dans les années 1930. Le rêve d'Israël et les déchirements de la Palestine, où ils se rencontrèrent. Né à Tel-Aviv le 31 août 1945, le petit Itzhak y passe les treize premières années de son existence, entre les soubresauts d'une nation naissante, l'épreuve de la poliomyélite qui le frappe à quatre ans et le marque à vie, le miracle musical qui s'accomplit en lui au même âge. C'est l'une de ces histoires merveilleuses qu'on raconte les nuits de Hanouka, celle de l'enfant qui entend le son du violon à la radio, est jugé trop petit, trop handicapé par la maladie pour en jouer, et renversera tous les obstacles, forçant les portes du conservatoire, traversant la Méditerranée puis l'Atlantique pour émerveiller l'Amérique. Itzhak Perlman naît une deuxième fois le 2 novembre 1958, devant les caméras du Ed Sullivan Show, lorsqu'il dépose ses béquilles et interprète devant environ quarante millions de téléspectateurs la Polonaise brillante de Wieniawski. Sa notoriété populaire ne se démentira plus, égalant celle de Kreisler, Heifetz, Oistrakh, Menuhin ou Stern, ses glorieux aînés. Aucun violoniste, depuis, n'en a connu de comparable - la faute reposant moins, sans

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Diapason 748 19 rendez-vous à ne pas manquer

19 rendez-vous à ne pas manquer

Anne-Sophie Mutter et Cristian Macelaru Le 27 septembre, Paris, Maison de la Radio. Enesco, Mozart, Adès, Dvorak. Nikolaj Szeps-Znaider Les 2 et 4 octobre, Lyon, Auditorium. Mahler : Symph. no 6. Orlando de Handel Du 3 au 9 octobre, Nancy, Opéra de Lorraine.

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Diapason 748 Chercheur de trésors

Chercheur de trésors

Hier il coachait des chanteurs autour d'une production et mettait la dernière main à une biographie de Caroline Branchu (« la créatrice du rôle-titre de La Vestale sous l'Empire »). Demain il s'envole pour le Canada où se tient un premier festival en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane. C'est bien simple, il est infatigable, intarissable… et incollable. Docteur en musicologie formé au Conservatoire de Metz puis à la Sorbonne, Alexandre Dratwicki veille, depuis son installation à Venise en 2009, sur les activités multiples du Centre de musique romantique française créé et présidé par Nicole Bru : exhumer des partitions oubliées, piloter des colloques, susciter des premières au disque. Au-delà des réalisations publiées sous le label maison et saluées par une pluie de Diapason découverte et de Diapason d'or, on avoisine désormais les trois cents CD ou DVD. La musique française, comment êtes-vous tombé dedans ? Alexandre Dratwicki : Au Conservatoire de Metz où nous avons étudié avec mon frère Benoît, mon instrument était la clarinette. J'étais donc plongé dans Mozart, Beethoven, Schumann, Brahms. Avec des amis, nous nous sommes mis à déchiffrer, pour notre seul plaisir, des partitions chambristes d'Onslow, Fibich… bref, tout ce qui nous passait sous la main. Et nous nous sommes dit que ce n'était pas moins agréable

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