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Diapason - Le numéro 750 du 28 novembre 2025

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La Une de Diapason n°750 du 28/11/2025

Au sommaire de ce numéro

Diapason 750 Le roi-danse

Le roi-danse

L'histoire des Strauss trouve son origine dans le quartier de la Leopoldstadt, bordé par deux bras du Danube, « le roi des fleuves de l'Europe », chargé d'histoire. Peu de dynasties hormis les Bach peuvent s'enorgueillir d'une lignée de musiciens aussi célèbres. Lorsqu'il s'agit de rattacher une œuvre à un Strauss, un doute apparaît : Est-ce Johann I (1804-1849) ? Johann II (1825-1899) ? Josef (1827-1870) ? Eduard (1835-1916) ou son fils Johann III (1866-1939) ? A l'exception de Richard Strauss (1864-1949), le compositeur du Chevalier à la rose, d'Oscar Straus (1870-1954), partageant sa vie entre la composition et la direction d'orchestre, de Christoph Strauss (1850-1631), organiste à la Chapelle impériale de Vienne et cantor à la cathédrale Saint-Etienne, tous les autres se rattachent à la dynastie fondée par Johann Strauss I. Rien ne prédisait au début que ce dernier se destinât à la musique car ses parents, des taverniers, le vouaient à la reliure. Que d'épreuves jalonnent son parcours ! A l'âge de sept ans, il perd sa mère ; son père, entre-temps remarié, criblé de dettes, se noie dans l'un des débordements du Danube. Le métier de relieur imposé par son beau-père ne lui plaît pas ; il décide, au grand dam de ce dernier, de devenir musicien ambulant. Recueilli par un violoniste, Johann Polischansky, il s'adonne à la musique et entre comme altiste, à l'âge de quinze ans, dans l'orchestre à cordes du compositeur de valses Michael Pamer (1782-1827). C'est dans cette formation que Strauss se lie d'amitié avec Joseph Lanner (1801-1843). Il rejoint son Quatuor en 1822. Johann Strauss père connaît rapidement la gloire et détrône bientôt son ami. Ses voyages et ses compositions le sacrent « roi de la valse ». Histoire de la valse A Vienne, la valse, dérivée du Ländler, une danse paysanne, a trouvé son terrain d'élection. Son nom provient du verbe « walzen » qui signifie « tourner » en allemand. Elle triomphe à Vienne lors du Biedermeier. Cette époque s'étend du Congrès de Vienne (octobre 1814-juin 1815) à la révolution de 1848 où, selon la célèbre parole du prince de Ligne, « le Congrès ne marche pas, il danse ! » Ainsi apparaît la fameuse Gemütlichkeit, cette bonhomie viennoise, faite d'insouciance et de légèreté, en opposition à la politique réactionnaire de Metternich, aux commandes depuis 1809. La valse, où les partenaires virevoltent sur un tempo rapide à trois temps, ne se prête pas aux mouvements compassés du menuet et de la contredanse. Le premier temps très marqué donne l'élan, le deuxième se fait plus alangui et le troisième, encore plus lent, finit par entraîner les danseurs dans un délicieux tournoiement. « Lorsque nous en vînmes à la valse, […] les couples, comme les sphères célestes, circulèrent les uns autour des autres. Je n'ai jamais été si leste. Je n'étais plus un homme. Tenir dans mes bras la plus aimable créature, et tourbillonner avec elle comme l'orage », écrit Goethe dans Les Souffrances du jeune Werther. Lors des dernières décennies du XVIIIe siècle, la valse est prisée dans les salles de bal des capitales européennes. Enthousiastes, les plus jeunes adoptent la nouvelle danse. Toutefois, des esprits conservateurs trouvent immoral que les danseurs soient enlacés. Au milieu du XIXe siècle, la « reine des danses » finit par s'imposer dans les salons de la noblesse de toute l'Europe. Elle doit sa popularité à Johann Strauss père, Josef Lanner et à notre Johann Strauss fils. Johann junior : Résister au père Le 25 octobre 1825, Johann vient au monde dans une maison de l'actuelle Lerchenfelderstrasse, au no 15 (St. Ulrich bei Wien). Plusieurs enfants suivent bientôt le petit Johann dans le foyer. Le bambin est assurément doué. A sept ans, Schani (ainsi l'appelle-t-on) compose un air de valse, Premières Pensées (Erste

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Diapason 750 13 hybrides de 250 € à 3 800 €

13 hybrides de 250 € à 3 800 €

Tout un symbole. C'est à Berlin, ville emblématique des cultures alternatives, qu'est née Mynd, une enceinte nomade bien dans l'air du temps, car réparable et recyclable, modifiable aussi grâce au partage en open source des schémas électriques, des fichiers CAO et du firmware via le site de Teufel. L'objet consiste en un boîtier en plastique recyclé à 50 % de la forme d'un poste de radio à l'ancienne tenu par une sangle textile. Tous les éléments qui le composent sont jointurés et vissés afin de répondre aux exigences d'un matériel facilement démontable en même temps certifié IP67 (protection contre la poussière et l'immersion temporaire). Cette sobriété extérieure dont la seule fantaisie passe par le design de la grille et un choix de coloris étendu (Light Mint, Warm Black, Warm White, Wild Berry) cache une configuration audio qui n'est pas au rabais. La Mynd s'articule autour d'un système 2.1 dont le cœur est un haut-parleur médium-grave de 9 cm à longue course secondé par deux membranes passives de format rectangulaire placées de chaque côté du boomer. Au-dessus et orientés par des guides d'ondes s'ouvrant de part et d'autre vers l'extérieur, deux tweeters à dômes en tissu de 20 mm pour un son stéréo spatialisé, dans les limites d'un tel dispositif. Teufel ne s'étend guère sur les caractéristiques telles que la puissance des amplis, mais précise qu'il y en a bien trois en classe D gérés par un DSP, d'où la possibilité notamment d'agir sur l'équilibre tonal via l'application Teufel Go. Les sources possibles sont le Bluetooth 5.3, une USB-C servant aussi à recharger la batterie lithium-ion de 5200 mAh pour 42 heures d'autonomie en mode Eco. S'ajoute à cela une entrée AUX sur jack 3,5. Enfin, le procédé Party-link permet de synchroniser jusqu'à 100 Mynd en Bluetooth. L'écoute L'objet est aussi sympathique que son écoute est pleine d' éloquence, avec un son qui n'est ni bouché ni dénué de vivacité. Sur le dessus, des touches souples permettent mise en route, choix de la source et appairage Bluetooth, lecture/pause et sélection de la piste, volume +/-. Deux Leds renseignent sur l' état de charge de la batterie et la source choisie. L'application Teufel Go ouvre l'accès à neuf corrections dont une personnalisable (graves/aigus). Dans un environnement calme comme notre auditorium, l'équilibre initial sans retouches convient parfaitement. En plaçant l'appareil dans une niche de bibliothèque, on en améliore la portée et l'ampleur. Au point que le grave impressionne, venant d'un transducteur de seulement 9 cm de diamètre, certes combiné à deux radiateurs passifs de bonne surface. Le son est expressif et puissant, délié et bien défini via Qobuz en Bluetooth sans provoquer ni fatigue ni déséquilibre marqué. Soulignant plus que jamais l' importance de choisir ses enregistrements avec soin. Il le vaut bien. Les +: Un cran d'avance en son et en usage. Les -: Chargeur batterie en option. teufelaudio.fr Certainement les plus petites enceintes actives biamplifiées qui soient. Abordables aussi, au rapport prestations/prix ultra-favorable si l'on tient compte d'entrées en nombre : HDMI ARC, RCA AUX/phono MM commutable, AUX jack 3,5, USB-C, Toslink, sans oublier un récepteur Bluetooth 5.3 SBC LE Audio et une sortie Subwoofer. Toute l'électronique, les sections numérique/analogique et les quatre amplis en classe D totalisant 50 W - deux de 17 W pour le grave et deux de 8 W pour l'aigu -, logent dans l'enceinte principale. L'enceinte secondaire lui est reliée par un câble à quatre conducteurs long de 2 m. Les ébénisteries aux arêtes courbes sont en MDF plié recouvert d'une feuille en vinyle noir ou blanc satiné, avec cache amovible en tissu gris clair ou noir. Hautes de 22 cm, larges de 14,6 cm et profondes de 17 cm, chacune d'elles reçoit un haut-parleur grave-médium de 10 cm et un tweeter à dôme souple de 19 mm. Pour la charge du grave en bass-reflex, un évent laminaire prend place sur toute la largeur au sommet de chaque enceinte. Le fabricant annonce un spectre couvert de 55 Hz à 20 kHz. Précédant les amplis, un DSP (Digital Signal Processor ) répartit les fréquences vers chaque haut-parleur concerné tout en linéarisant la réponse. Deux berceaux aspect bois clair permettent de poser les enceintes sur un meuble en les

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Diapason 750 DIAPASON D'OR de l'année 2025

DIAPASON D'OR de l'année 2025

Vincent Dumestre : « L'histoire de ce disque doit beaucoup à une visite sur la tombe de Claudio Monteverdi il y a quelques années, à Venise. J'étais resté longtemps dans cette basilique dei Frari, à imaginer ce qu'avait pu être un office à la Vierge dans l'église qui lui était consacrée. Et j'avais pris conscience de ce paradoxe historique : la longévité unique de Monteverdi - soixante années de composition - comparée au nombre infime d'œuvres sacrées qu'il nous laisse - notamment, ses seules Vêpres à la Vierge. Ses autres vêpres, en dehors de toutes celles perdues, ne se trouvaient donc pas sous une forme fixée par lui, mais plutôt en puissance dans son testament musical, la Selva morale e spirituale. Avec une poignée de solistes et d'instrumentistes fidèles au Poème Harmonique, nous avons donc tenté de mettre en lumière, dans le cadre d'un office de vêpres mariales, un Monteverdi plus tardif (l'édition de certaines œuvres est posthume), moins archaïque peut-être (en tout cas moins tributaire du cantus firmus), en visant la singularisation sonore du rapport voix-instruments : l'occasion pour nous d'expérimenter un travail nouveau sur le son choral avec un ensemble de chanteurs inspirés qui forment le chœur du Poème Harmonique, dont c'est ici le premier enregistrement. Et bien sûr, forts des expériences menées depuis plus de dix ans avec la preneuse de son Laure Casenave dans cette acoustique unique et inspirante de la Chapelle royale de Versailles, que nous connaissons bien mais qui nous surprend toujours par sa manière complexe de réagir - aux effectifs, aux équilibres, à la projection du son. Une acoustique qui ne compte pas moins que les artistes dans ce travail collégial ! » Bertrand Cuiller (clavecin) : « Ce projet s'est constitué autour de personnes avec lesquelles j'avais envie de partager une aventure musicale mais aussi humaine - des copains que j'estime et avec lesquels j'ai plaisir à passer du temps. Les clavecinistes n'ont pas l'habitude de travailler les uns avec les autres : c'est un métier solitaire, y compris au sein d'un groupe. Jouer ensemble relève donc d'un véritable apprentissage ; en construisant ce disque avec mes camarades, j'ai beaucoup appris. Je connais Violaine Cochard depuis le conservatoire, Pierre Gallon depuis plus de dix ans, je me retrouve dans la façon dont Olivier Fortin - chef d'ensemble lui aussi - élabore ses réalisations, et Jean-Luc Ho, qui a participé à l'un de mes albums Couperin, est un artiste autant qu'un homme formidable. La nécessité

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Diapason 750 Fascination lyrique

Fascination lyrique

Kandinsky, la musique des couleurs. Paris, Philharmonie, jusqu'au 1er février 2026. « Nombreux sont les peintres, au XXe siècle, à avoir entretenu une étroite relation avec la musique, mais aucun, comme Kandinsky, n'a placé cet art au-dessus du leur », nous confie Mikhail Rudy dans les allées de l'exposition qui s'est ouverte le 15 octobre à la Philharmonie de Paris. Le pianiste sait de quoi il parle : il y a quelques années, lui-même a supervisé la réalisation d'un film d'animation pour accompagner son interprétation des Tableaux d'une exposition de Moussorgski, se fondant sur une série d'aquarelles laissées par Kandinsky. Celles-ci, en fait, étaient des ébauches d'imposants décors mobiles et en trois

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Diapason 750 Oratorio de Noël

Oratorio de Noël

L'Oratorio de Noël occupe une place singulière dans la production de Bach. Pourtant désigné par ce terme sur le frontispice du seul livret imprimé parvenu jusqu'à nous ( Oratorium / Welches / Die heilige Weyhnacht / über / In beyden / Haupt-Kirchen / zu Leipzig / musiciret wurde / Anno 1734 ), il a longtemps été regardé comme un cycle de six cantates. La recherche musicologique récente y voit plutôt une vaste cantate en six parties, suivant en cela les indications (Pars 1, 2, 3…) de l'autographe conservé à Berlin. Le Cantor n'a employé le terme d'« oratorio » qu'à deux autres reprises, désignant ainsi l' Oster-Oratorium BWV 249, partition pour le temps pascal dont la mouture définitive ( ca 1732-1735) est le fruit de mutations successives entre sphères profane et sacrée, puis l'Himmelfahrts- Oratorium BWV 11, exécuté pour la fête de l'Ascension 1735. S'il partage avec le premier le principe du réemploi, avec le second sa partie dévolue à l'Evangéliste, le Weihnachts-Oratorium BWV 248 les dépasse en dimension et en ambition. Manteau d'Arlequin Si l'on ignore tout de sa genèse, le contexte du début de la décennie 1730 est en revanche assez bien documenté. Contexte difficile pour le compositeur : depuis sa prise de fonction à Leipzig a constitué un ensemble impressionnant de cantates - « cinq années entières d'œuvres de musique sacrée » selon son fils Carl Philipp Emanuel -, mais s'est heurté à l'étroitesse d'esprit des autorités municipales préférant sanctionner ce qu'elles regardaient comme de l'indiscipline que prêter attention

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Diapason 750 18 rendez-vous à ne pas manquer

18 rendez-vous à ne pas manquer

1. Robinson Crusoé d'Offenbach Du 1er au 14 décembre, Paris, Théâtre des Champs-Elysées. Les ressorts de la musique d'Offenbach n'ont plus de secrets pour Laurent Pelly et Marc Minkowski, qui ressuscitent Robinson Crusoé (1867). Quittant Bristol et son père (Laurent Naouri), le héros (Sahy Ratia) finit sur une île colorée où sévissent pirates et cannibales. Ses cousines (Julie Fuchs et Emma Fekete), aidées par le fidèle Toby (Marc Mauillon) le retrouveront-elles ? Réponse sur la scène du Théâtre des Champs-Elysées, avant Angers, Nantes et Rennes en mai et juin 2026 avec une distribution renouvelée. 2. Thomas Hengelbrock et l'Orchestre de chambre de Paris Le 4 décembre, Paris, Théâtre des Champs-Elysées. Pour préluder aux fêtes de fin d'année, ce sont deux raretés de notre patrimoine que couplent l'Orchestre de chambre de Paris et son directeur musical Thomas Hengelbrock. Si la Symphonie no 1 de Gounod, créée il y a 175 ans, porte en elle l'empreinte de Beethoven, elle dévoile aussi les germes lyriques et mélodiques d'un compositeur encore trentenaire. Trois ans plus tard, c'est un Saint-Saëns tout juste titularisé à l'orgue de la Madeleine qui présente

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