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hors-séries - Le numéro 20 du 12 novembre 2025

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La Une de hors-séries n°20 du 12/11/2025

Au sommaire de ce numéro

hors-séries 20 ET SI LE PUTSCH D'ALGER AVAIT RÉUSSI ?

ET SI LE PUTSCH D'ALGER AVAIT RÉUSSI ?

On connaît l'histoire du putsch, et elle n'est pas à la gloire de ses instigateurs. Débarqués à l'improviste à Alger le 21 avril 1961, les généraux Maurice Challe et André Zeller, rejoints peu après par Edmond Jouhaud et Raoul Salan - vingt étoiles à eux quatre -, déclenchent le samedi 22 avril, à une heure du matin, une révolte militaire en Algérie. En quelques heures, Alger est saisie, une poignée de régiments d'élite se rallient à l'affaire, les chefs de la plupart des autres hésitent, se dérobent ou se font porter pâle. Le soir même, de Gaulle ordonne, dans son discours le plus fameux, que l'insurrection du « quarteron de généraux en retraite » soit brisée par tous les moyens, y compris les armes. Le mardi 25 avril, tout est déjà fini : Challe informe ses trois complices qu'il jette l'éponge et, le lendemain à 9 h 30, il se rend aux autorités. Zeller l'imite quelques jours plus tard. Jouhaud et Salan passent dans la clandestinité. En 96 heures, le putsch s'est effondré. Jamais affaire fut moins sanglante : un mort en tout et pour tout, le maréchal des logis chef Pierre Brillant, abattu en défendant un poste émetteur, « par maladresse ou imprudence », admet ultérieurement le tribunal. « L'armée a pris le contrôle de l'Algérie et du Sahara » Vu par nous qui connaissons sa fin, l'événement semble à la limite de la guignolade. Mais à l'époque, il en a été autrement. Les journaux du monde entier ont fait leur une sur le coup d'Alger, qui a éclipsé des événements majeurs tels que le procès d'Eichmann, le vol de Gagarine ou le désastre de la baie des Cochons. Quand le speaker de Radio Alger annonce, le 22 avril à 7 heures du matin : « Ici Radio France. L'armée a pris le contrôle de l'Algérie et du Sahara… L'Algérie française n'est pas morte… », c'est la panique dans la capitale, totalement surprise par l'événement. De Gaulle donne libre cours à son tempérament pessimiste devant Bernard Tricot : « Personne ne se fera tuer pour la République. Ils prendront le pouvoir. » Pour lui, l'attitude des 13 000 gendarmes et CRS présents en Algérie est de mauvais augure. Ils ont laissé faire les mutins. « Ce sont des chiens qui n'ont pas de dents », dira-t-il d'eux. Quelques heures après le discours du chef de l'État, à 23 h 45, le Premier ministre Michel Debré apparaît à la télévision. Pâle, agité, il annonce que les paras d'Algérie vont sauter sur la région parisienne. Il invite les habitants

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hors-séries 20 ET SI NAPOLÉON N'AVAIT PAS VENDU LA LOUISIANE ?

ET SI NAPOLÉON N'AVAIT PAS VENDU LA LOUISIANE ?

Partie d'un immense territoire quasi inexploré aux contours incertains de plus de deux millions de kilomètres carrés entre le Mississippi et les montagnes Rocheuses, revendiqué par la France depuis le XVIIe siècle, la Louisiane est cédée, en avril 1803, aux États-Unis pour quinze millions de dollars par le Premier consul Bonaparte. Cette vente, baptisée Louisiana Purchase outre-Atlantique, double virtuellement le territoire américain et met fin à toute ambition française de colonisation de l'Amérique du Nord. La question lancinante : « Et si Napoléon n'avait pas vendu la Louisiane ? » est depuis lors devenue un marronnier de l'histoire nationale. Mais lorsqu'on la pose, on ignore ou néglige souvent un contexte très complexe, à commencer par le fait qu'au début du XIXe siècle, ce qui reste de la Louisiane… n'est déjà plus français depuis quatre décennies. Des propriétaires assez flous À la suite des annexions opérées par l'Angleterre à la fin de la guerre de Sept Ans (1756-1763), il ne reste de la Louisiane d'origine que la partie située à l'ouest du fleuve Mississippi. Or, celle-ci a été donnée en 1762 par Louis XV à son cousin germain d'Espagne, Charles III, dans le but précis de la sauver de l'occupation britannique. Resté sous la bannière des Bourbons d'Espagne pendant près de 40 ans, le territoire est discrètement rétrocédé à la France par le traité secret de San Ildefonso, en 1800, sous la pression de Bonaparte. Pour le Premier consul, cette restitution s'inscrit dans une politique visant à reprendre le contrôle de Saint-Domingue. Peu peuplée et mal défendable, la Louisiane n'apparaît qu'à l'arrière-plan. Début 1803, il n'y a d'ailleurs aucune passation de pouvoir officielle entre l'Espagne et la France. Restent les colons, en majorité d'origine française et dont les préoccupations sont éloignées de celles de leurs métropoles de rattachement. Outre les tribus amérindiennes locales - Chactas, Chicachas, Osages, Natchez, Caddos,

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hors-séries 20 ET SI LES ALLIÉS AVAIENT MIS LE PAQUET SUR L'ITALIE ?

ET SI LES ALLIÉS AVAIENT MIS LE PAQUET SUR L'ITALIE ?

Marshall mort, le choix de MacArthur (populaire, expérimenté et sans adversaire) s'impose. Mais comme le sait Roosevelt, le général a une idée fixe : se venger de l'Empire nippon et libérer les Philippines, un projet incompatible avec la stratégie « Germany First » actée aux côtés des Britanniques en janvier 1942. Sitôt en place, MacArthur se démène donc pour renverser les priorités, avec le soutien de l'US Navy, partisane d'une option « Japan First ». Le nouveau patron de l'Army bénéficie également de l'appui... des Britanniques, à la condition d'échanger le projet de retour en France avec des opérations en Méditerranée, une option que MacArthur juge acceptable, car elle est moins dispendieuse pour les Américains. Winston Churchill, fervent partisan des actions périphériques, voit dans la région le ventre mou de l'Axe, l'endroit où lui faire mal à peu de frais en s'en prenant au maillon le plus fragile : l'Italie. Pour le Premier ministre, agir en Méditerranée permettrait aussi de préserver les intérêts de l'Empire et de faire barrage à l'influence communiste. Au contraire, débarquer en France pour y affronter la Wehrmacht du fort au fort serait risquer un bain de sang dont le Royaume-Uni ne se relèverait pas. Ajournement d'« Overlord » sine die Historiquement, Marshall, partisan d'une offensive à l'Ouest dès 1943, a dû reconnaître lors de la conférence de Casablanca, en janvier 1943, qu'un débarquement ne serait pas possible avant 1944, ouvrant la porte à la poursuite des opérations en Méditerranée. Mais MacArthur va plus loin. À la conférence Quadrant de juillet 1943, il profite de la chute de Mussolini pour pousser à l'ajournement sine die d'Overlord, fort de l'unanimité de l'état-major interallié. Les moyens (considérables) sont alors redistribués entre Méditerranée et Pacifique, l'Angleterre n'étant plus que le tremplin d'une campagne de bombardement stratégique du Bomber Command et de la 8e Air Force US. Et l'Italie, théâtre périphérique, devient le centre de gravité des opérations occidentales en Europe. Ce changement ne provoque pas de bouleversements immédiats. Début septembre, les Anglo-Américains débarquent dans la Botte à Reggio de Calabre, Salerne, Tarente et butent à l'automne sur la ligne Gustav, comme cela s'est passé dans les

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hors-séries 20 ET SI ALEXANDRE AVAIT VÉCU JUSQU'À 60 ANS ?

ET SI ALEXANDRE AVAIT VÉCU JUSQU'À 60 ANS ?

Une semaine après le retour de son expédition en Inde, Alexandre commence à souffrir de diarrhées, de vomissements et de maux de ventre. Son état empire, les fièvres succédant aux fièvres jusqu'à la nuit du 29 du mois de daisios du calendrier macédonien (soit le 11 juin 323 av. J.-C.), où il tombe dans un coma profond. Les médecins se relaient autour de son lit et chacun fait le même constat : le malade ne réagit plus, mais son pouls et sa respiration restent réguliers. Les pleureuses sont convoquées, au cas où… Et dans les casernes, ses généraux rassemblent leurs troupes en préparation de la guerre de succession qui va, on en est certain, suivre sa mort. Car Alexandre n'a pas d'héritier, sinon l'enfant que porte encore sa femme, Roxane, la fille d'un puissant chef bactrien qu'il a épousée quatre ans plus tôt. Mais contre toute attente, le surlendemain, Alexandre ouvre les yeux et demande à boire. Bientôt, il se lève, il marche. C'est ici que commence le scénario alternatif : le Conquérant du monde ne meurt pas à la fleur de l'âge. Un microbe moins virulent, un système immunitaire plus efficace, tel est le point de bifurcation. Le Macédonien intrépide paraît rétréci, mais aussi assagi, comme s'il avait soudain pris conscience de sa fragilité. Un nouvel homme revient de la mort Ses proches le trouvent amaigri, fatigué, mais surtout… muri. À 32 ans, Alexandre va inaugurer, après la vague de ses conquêtes que les historiens ont appelées le « règne du bronze », une période de consolidation et de construction de l'empire qu'on connaîtra plus tard sous le nom de « règne du marbre ». À peine remis sur pied, Alexandre veut reprendre les rênes de son empire. Il chasse les flatteurs, les docteurs et même la famille, et il convoque ses principaux ministres. Mais quand il apparaît, émacié, flottant dans une sorte de tunique de laine brute, ses conseillers se regardent les uns les autres, confus. Où est passé le vaillant guerrier, celui qui, couvert de ses insignes royaux, la tête protégée par ce casque reconnaissable entre tous, prenait pied le premier sur les murs de Tyr ? Celui qui, à Issos, chevauchait à la tête de sa cavalerie, sa cape bordée de pourpre volant au vent ? Il était alors, comme le dira l'historien allemand Ernst Curtius, « la principale cible des tirs ennemis » … Qui pourrait bien retrouver le conquérant de l'Inde, le dompteur de l'Égypte et le vainqueur de l'Empire perse dans ce frêle personnage qu'un reste de fièvre oblige à se tenir des deux mains à la table du conseil ? Le Macédonien intrépide paraît rétréci, mais aussi assagi, comme s'il avait soudain pris conscience de sa fragilité. À ses

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hors-séries 20 ET SI VICHY AVAIT PRIS LES ARMES CONTRE L'ANGLETERRE ?

ET SI VICHY AVAIT PRIS LES ARMES CONTRE L'ANGLETERRE ?

Le 13 décembre 1940, au soir, Philippe Pétain convoque un conseil des ministres extraordinaire. Pierre Laval, le vice-président du Conseil et de ce fait le chef du gouvernement depuis le 16 juillet, savoure d'avance le cadeau qu'il compte offrir au Maréchal : Otto Abetz, l'ambassadeur du Reich, a confirmé que les cendres de l'Aiglon, le fils de Napoléon, vont être rapatriées d'Autriche à Paris pour retrouver aux Invalides, lors d'une grande cérémonie, celles de son impérial progéniteur. Juste récompense, estime le numéro deux du régime. Le 22 octobre, il s'est entretenu à Montoire avec Hitler, en route pour rencontrer Franco. Laval lui a promis l'alliance de la France, et obtenu que Pétain rencontre le Führer à son retour d'Hendaye, le 24 octobre. « C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration », a annoncé le Maréchal à la radio, le soir même. Mais la photo de la main de l'ex-caporal autrichien serrée par Pétain est plus qu'un symbole : le second a offert au premier de participer à une action militaire en Afrique contre les Britanniques. Vichy se bat déjà contre Londres Depuis que la Royal Navy a attaqué Mers el-Kébir le 3 juillet, puis Dakar le 8, sans compter la saisie de grandes unités dans les ports d'Alexandrie, Plymouth et Portsmouth, la flotte de Vichy est décapitée. Pour les cadres de la Marine nationale (en particulier leur ministre François Darlan), convaincus que l'armistice du 25 juin a sauvé la flotte des griffes nazies, l'ennemi est, décidément et éternellement, l'Angleterre. Ce n'est donc pas un hasard si Vichy remplace les gouverneurs coloniaux républicains par des amiraux afin de défendre l'Empire menacé. Après les possessions françaises du Pacifique, ralliées du 22 juillet au 19 septembre, c'est au tour de l'Afrique équatoriale française (AEF) - Gabon excepté - de faire allégeance à de Gaulle entre le 26 et le 28 août. Le 4 juillet, Vichy obtient de la commission

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hors-séries 20 ET SI CHAMBERLAIN NE S'ÉTAIT PAS RENDU À MUNICH EN 1938 ?

ET SI CHAMBERLAIN NE S'ÉTAIT PAS RENDU À MUNICH EN 1938 ?

Inventée à Versailles, la jeune démocratie tchécoslovaque reproduit en miniature la mosaïque des peuples de l'ancien empire des Habsbourg en unissant sous un même drapeau Tchèques, Slovaques, Hongrois et Polonais, sans compter plus de trois millions d'Allemands - 20 % de la population - vivant dans les Sudètes, sur le pourtour de la Bohême-Moravie, et privés par les vainqueurs de leur droit à disposer d'eux-mêmes. En 1935, plus de deux tiers des électeurs de cette minorité germanique cèdent au discours irrédentiste du Sudetendeutsche Partei (Parti allemand des Sudètes) fondé par le nazi Konrad Henlein, ce qui en fait la principale force d'opposition au gouvernement de Prague. Or, en avril 1938, Henlein, téléguidé par Hitler, annonce la sécession prochaine des Sudètes. La Wehrmacht se déploie à la frontière dès la mi-mai et, le 20, Hitler expose à ses généraux les grandes lignes du Plan Vert, Fall Grün, une invasion à finaliser avant le 1er octobre. En réaction, le gouvernement tchécoslovaque décrète la mobilisation. Le président Édouard Bénès compte sur les garanties d'assistance françaises, complétées par un accord avec l'URSS. La guerre quand même En septembre, Hitler exige de pouvoir occuper les Sudètes avant le 28. Bénès déploie l'armée et interdit le Sudetendeutsche Partei. Henlein s'enfuit. Les gouvernements Daladier et Chamberlain déclarent à leur tour une mobilisation partielle. La guerre paraît inévitable. C'est alors qu'historiquement, le ministre des Affaires étrangères Georges Bonnet suggère à Berlin un dépeçage, tandis que Chamberlain encourage Mussolini à jouer les entremetteurs. Devinant des démocraties occidentales terrifiées, le Duce leur tend un traquenard aux couleurs d'une conférence de paix. Trop heureux, Daladier et son chambellan britannique accourent… et se couvrent de honte sous les ors du Führerhaus de Munich, palais emblématique de l'esthétique nazie. Le lendemain, ils contraignent Bénès à abandonner les Sudètes. Un demi-million de Parisiens fêtent Daladier au Bourget. « Sur le demi-cadavre d'une nation trahie, sur les demi-cadavres de leur honneur… des hommes par millions dansent la danse de Saint-Guy de la paix », note un Montherlant lucide. Bénès démissionne. Le nouveau gouvernement affaibli cède à des exigences territoriales hongroises en novembre. Cinq mois plus tard, les Slovaques font sécession et le Reich impose son protectorat à la Bohême-Moravie. Il ne reste rien de

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