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hors-séries - Le numéro 20 du 12 novembre 2025

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La Une de hors-séries n°20 du 12/11/2025

Au sommaire de ce numéro

hors-séries 20 ET SI L'EMPIRE HABSBOURG AVAIT SOUMIS LA CHINE ?

ET SI L'EMPIRE HABSBOURG AVAIT SOUMIS LA CHINE ?

En ce lumineux automne 1588, Philippe II est un homme comblé. Le Seigneur a béni les justes desseins du plus puissant et non moins pieux souverain d'Europe. En dépit de la perte fâcheuse de plusieurs galions, l'expédition de l'Armada a tourné à l'avantage des armes espagnoles. Il a suffi au duc de Parme de prendre en gage l'île de Wight, d'investir la place de Southampton et de dépêcher le tercio des Flandres sur la route de Londres pour ramener Elizabeth à la raison. Si l'hérétique héritière Tudor a conservé son trône, elle s'est engagée à cesser toute aide aux insurgés hollandais et à garantir la liberté de culte aux catholiques britanniques. Tôt ou tard, Albion retrouvera la vraie foi et rejoindra le giron de la sainte Église. Plaise à Dieu ! En attendant que sonne l'heure, Philippe peut s'atteler à un second projet, propre à éclipser Alexandre : l'invasion du Cathay - la Chine. Un empire à cueillir À son plus fidèle serviteur, le maître de la maison Habsbourg, le pape Grégoire XIII a fait la grâce de lire la correspondance qu'il entretient avec Matteo Ricci. À en croire le jésuite italien, homme de grand savoir établi à Macao, les vétérans ibériques ne feront qu'une bouchée des multitudes asiatiques. L'empire des Ming, bâtisseurs de la Grande Muraille, est prêt à tomber comme un fruit mûr. On pense la même chose à Nagasaki, fraîchement cédée en concession perpétuelle à la Compagnie de Jésus. Les rapports qui en parviennent sont des plus encourageants. Curieux peuple, tout de même, que ces Japonais. Leur enthousiasme à recevoir la bonne parole n'a d'égal que leur courage au combat. Ils seront des alliés naturels dans une entreprise contre le colosse voisin. Les barons de ce pays, félons patentés, feraient pourtant passer les turbulents électeurs du Saint-Empire pour des enfants de chœur. Dans l'archipel nippon, un certain Oda Nobunaga, que le Seigneur protège assurément puisqu'il a échappé à nombre de conjurations depuis l'attentat déjoué au temple Honnô-ji, à l'été 1582, semble bien disposé

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hors-séries 20 ET SI L'USAF AVAIT SAUVÉ DIÊN BIÊN PHU ?

ET SI L'USAF AVAIT SAUVÉ DIÊN BIÊN PHU ?

Le général Paul Ély, chef d'état-major général de la Défense nationale, atterrit le 20 mars 1954 à 10 heures du matin au National Air-port de Washington, à la tête d'une délégation militaire. Les Français sont conduits au Pentagone, où ils sont accueillis par le comité des chefs d'état-major, présidé par l'amiral Arthur Radford. Plus tard dans la journée, le général Ély rencontrera aussi le vice-président Richard Nixon et le secrétaire d'État John Foster Dulles. L'objet de toutes les discussions est la situation militaire en Indochine - plus particulièrement à Diên Biên Phu. La route vers le piège Les Américains peinent à comprendre comment les Français ont pu se mettre dans un tel guêpier. Le général Henri Navarre, nouveau commandant en chef du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO ou CEF) depuis mai 1953, leur faisait plutôt bonne impression, et le plan qu'il avait présenté durant l'été paraissait cohérent. Navarre avait constaté qu'après sept ans de lutte, le rapport de force était désormais favorable au camp du Vietminh - abréviation vietnamienne de la Ligue pour l'indépendance du Vietnam -, le premier parti politique armé qu'affrontait la France. Sous la direction politique du communiste Hô Chi Minh (« Celui qui éclaire ») et le commandement militaire du général Vo Nguyên Giap, le Vietminh a commencé par établir un réseau de contrôle et de guérilla sur une grande partie du territoire vietnamien, en particulier dans le delta du fleuve Rouge au Tonkin, densément peuplé. À partir de 1949, avec l'aide de la nouvelle Chine populaire, l'organisation y a ajouté un puissant corps de bataille de six divisions d'infanterie à pied de 10 000 hommes, dont quatre au Tonkin (304, 308, 312 et 316) et deux en Annam (320 et 325), ainsi qu'une division d'appui (351) réunissant les unités de génie et d'artillerie légère. On a alors assisté à une série de batailles importantes opposant le CEF à ce corps de bataille, en commençant par l'embuscade géante infligée aux Français sur la route coloniale 4 (RC 4) en septembre 1950, le long de la frontière chinoise, suivie en 1951 de trois offensives de Giap contre le delta tonkinois et

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hors-séries 20 ET SI LE TSAR ALEXANDRE AVAIT ENVAHI LA POLOGNE EN 1811 ?

ET SI LE TSAR ALEXANDRE AVAIT ENVAHI LA POLOGNE EN 1811 ?

Le 7 juillet 1807, à Tilsit, Napoléon et Alexandre Ier pensent avoir scellé un accord garantissant la paix entre leurs empires. En échange de son adhésion au blocus continental qui doit mettre l'Angleterre à genoux (le tsar ira même jusqu'à lui déclarer la guerre le 7 novembre), la Russie peut annexer la Finlande - mission accomplie en 1809 - et s'emparer des Balkans, où elle combat les Turcs depuis 1806 sans parvenir à s'imposer. Dès 1809, cependant, les relations entre les deux alliés se dégradent. Bien qu'Alexandre ait promis le 12 octobre 1808, à l'entrevue d'Erfurt, qu'il se joindrait à la France en cas d'attaque de l'Autriche (qui se produit de fait le 6 avril 1809), son armée laisse les Autrichiens envahir la Pologne, puis manœuvre de façon à les protéger des troupes polonaises lorsque celles-ci contre-attaquent avec succès. Dans une lettre du 2 juin 1809 à son ambassadeur Caulaincourt, Napoléon dit du tsar qu' « il ne peut pas lui témoigner une confiance qu'il n'éprouve plus » et « n'apprécie plus l'alliance de la Russie » . Item sans titre Pologne, la dissension de toute façon Aussitôt, les nuages s'amoncellent. L'agrandissement de la Pologne aux dépens de l'Autriche qui suit la victoire de Napoléon à Wagram met en fureur la cour de Saint-Pétersbourg. Elle y voit la menace d'un prochain rétablissement de ce royaume, qui risque d'enflammer les provinces polonaises conquises dans les années 1772-1795. Alexandre exige donc de Napoléon un engagement à ne pas rétablir ni agrandir la Pologne - ce que l'empereur refuse. L'annonce de son mariage avec Marie-Louise d'Autriche, le 26 janvier 1810, fait comprendre au tsar que Napoléon a remplacé l'incertaine alliance de Saint-Pétersbourg par une union avec Vienne, qui s'oppose à l'extension balkanique de la Russie. La rupture est d'autant plus consommée que le blocus continental a des effets désastreux sur l'économie russe, dont l'Angleterre absorbait la moitié des exportations. Le rouble s'effondre, le déficit s'envole. Malgré les protestations véhémentes de Napoléon, Alexandre ferme les yeux sur la contrebande anglaise introduite par les navires « neutres » et s'indigne de l'annexion par la France, en décembre 1810, du littoral allemand de la mer du Nord au nom de la lutte contre le marché noir, car elle

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hors-séries 20 ET SI LES AMÉRICAINS N'AVAIENT PAS ÉTÉ ISOLATIONNISTES EN 1939 ?

ET SI LES AMÉRICAINS N'AVAIENT PAS ÉTÉ ISOLATIONNISTES EN 1939 ?

Choqués par l'épouvantable bilan de la Première Guerre mondiale, les États-Unis sortent du conflit portés par une farouche volonté de s'isoler des soubresauts géopolitiques. Le refus de ratifier le traité de Versailles et d'intégrer la Société des Nations, pourtant inspirée par le président Wilson, en est la marque la plus immédiate. Par leurs conséquences économiques désastreuses, le krach boursier d'octobre 1929 et la crise des années suivantes renforcent cette posture. En novembre 1932, le candidat démocrate Franklin Delano Roosevelt est élu à la Maison-Blanche sur la base d'un New Deal économique interne, sans considération pour le climat délétère qui est alors en train de poindre en Europe. Cet état d'esprit culmine avec une série de Neutrality Acts votés au Congrès de 1935 à 1937. En 1939-1940, les États-Unis sont repliés sur « l'hémisphère occidental » et ne peuvent qu'observer, depuis leur continent, l'effondrement des démocraties européennes. Ils ne se décident à intervenir qu'après l'agression japonaise de décembre 1941. Mais qu'en aurait-il été si le climat isolationniste avait été moins pesant dans les années 1930, permettant à Roosevelt de s'impliquer plus tôt ? Et pour un héros de moins… Le 24 mai 1927, les restes d'un empennage argenté frappé de l'immatriculation N-X-211 s'échouent sur la côte ouest de l'Irlande, confirmant pour le monde entier l'échec tragique de la traversée transatlantique en solitaire du jeune pilote américain Charles Lindbergh à bord du monomoteur Spirit of St. Louis . La nouvelle fait sensation pendant quelques semaines, puis rejoint la longue liste des drames de l'aviation pionnière et tombe dans un relatif oubli. Cinq ans plus tard, Hitler est aux portes du pouvoir en Allemagne. Nul historien n'aura de raison de questionner l'admiration du défunt Lindbergh pour le fascisme européen, et moins encore l'influence potentielle qu'aurait pu avoir ce « héros américain » charismatique sur une opinion

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hors-séries 20 ET SI NAPOLÉON AVAIT ÉTÉ MEILLEUR DIPLOMATE QUE GÉNÉRAL ?

ET SI NAPOLÉON AVAIT ÉTÉ MEILLEUR DIPLOMATE QUE GÉNÉRAL ?

En octobre 1805, la Grande Armée quitte ses camps face à la Manche et franchit le Rhin pour contrer l'armée autrichienne qui a envahi la Bavière. Par une fulgurante manœuvre de contournement, Napoléon parvient à encercler son adversaire dans la forteresse d'Ulm, capturant le général Mack ainsi que ses 30 000 hommes le 20 octobre. Au même moment, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ministre des Relations extérieures (voir l'encadré p. 56), suit l'armée en marche sur les chemins boueux d'Allemagne, tout en réfléchissant aux suites diplomatiques de cette campagne. Les premiers succès de la Grande Armée et ceux qui s'annoncent inquiètent le ministre, qui se méfie des miracles militaires, incompatibles avec sa politique de modération et d'équilibre continental. Il sait que son principal adversaire dans les négociations à venir n'est pas l'Autriche, mais l'empereur, peu favorable aux compromis diplomatiques. Comme si l'Aigle se coupait une aile Durant son règne, Napoléon a tenté de bâtir un nouvel empire d'Occident (voir l'encadré p. 58). Cette ambition, qui se veut novatrice et portée par l'esprit de la modernité de la Grande Nation, réveille plutôt chez ses adversaires la hantise d'un retour à la monarchie universelle. Pour ces derniers, le projet napoléonien constitue une remise en cause de l'équilibre entre les puissances européennes, engagé par le traité de Westphalie. Napoléon essaie malgré tout d'imposer son projet par la force. Et il néglige ainsi les leviers de la diplomatie qui lui permettraient de constituer des alliances susceptibles de stabiliser son empire sur plusieurs décennies. À maintes occasions, l'empereur dispose de fenêtres pour conclure une alliance solide avec chacune des trois autres grandes puissances européennes (Angleterre, Autriche et Russie) en vue d'élaborer un équilibre favorable aux intérêts français. Il préfère les ignorer pour imposer militairement son hégémonie. Cette diplomatie de l'épée, qui ignore la dimension politique de la guerre, ne peut durer que si elle est soutenue par un rapport de force favorable. Or, l'expansionnisme napoléonien va liguer contre lui toutes les puissances européennes ! Mais n'y avait-il pas une possibilité de stabiliser le système continental de Napoléon pour établir un nouvel équilibre favorable à la France ? Un tel scénario disposait-il d'appuis parmi les autres puissances ? Autrement dit, peut-on envisager des scénarios contrefactuels,

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hors-séries 20 ET SI LES MONGOLS AVAIENT PRIS VIENNE ET VENISE ?

ET SI LES MONGOLS AVAIENT PRIS VIENNE ET VENISE ?

Au début du printemps 1235, le quriltai, l'assemblée des chefs de clan mongols, se réunit autour du grand khan Ogodeï, troisième fils et successeur de Gengis Khan, le fondateur de l'empire décédé en 1227. Il est décidé d'envoyer une armée de 120 000 à 140 000 guerriers conquérir l'Europe sous le commandement de Batou (v. 1205-1255), petit-fils de Gengis et neveu d'Ogodeï, entouré de nombreux frères et cousins gengiskhanides. Le départ s'effectue par paliers de la fin 1235 à mars 1236. Les Mongols se déplacent en hiver pour emmener les troupeaux rassasiés par les pâturages d'été. Comme tous les peuples des steppes, c'est toute la population - femmes, enfants et cheptel - qui entreprend le voyage. Les cavaliers mongols bénéficient ainsi d'une autonomie logistique, aussi bien en nourriture et en montures, fournies par le bétail, qu'en armements et en munitions fabriqués par les femmes et les artisans de l' A'u'ruk, campement itinérant à partir duquel manœuvrent les colonnes de guerriers à des distances de 100 à 300 kilomètres. La Russie et la Hongrie conquises L'hiver 1236, les Mongols soumettent les nomades bulgares et coumanes sur le cours inférieur de la Volga. L'hiver 1237, ils entrent en Russie. Les villes, protégées par des remparts de briques ou de bois, tombent les unes après les autres - Riazan, Moscou, Vladimir… Les Mongols maîtrisent l'art du siège grâce aux ingénieurs et aux machines de guerre chinois, persans et arabes qui les accompagnent. L'armée de Batou passe les printemps 1238 et 1239 dans les steppes de la Volga pour reconstituer les troupeaux, attendre la remonte de Mongolie, renforcer ses effectifs, mater des révoltes coumanes et bulgares et rallier les peuples des steppes alléchés par la perspective d'une invasion de l'Europe. À l'hiver 1240, la campagne reprend, cette fois en Russie du Sud. Tchernigov se rend le 18 octobre, Kiev le 6 décembre. Puis les villes de Galicie capitulent les unes après les autres… En janvier 1241, 120 000 guerriers et leurs convois s'y rassemblent pour envahir la Hongrie, dont le roi Béla IV refuse de livrer les princes coumanes et russes survivants qui s'y sont réfugiés. Les Mongols se divisent en cinq colonnes. La plus au nord s'empare de Cracovie le 24

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