Item sans titre De tous les héritages que nous a légués la Grèce antique, le mythe de Prométhée est sans doute l'un des plus vivaces dans l'imaginaire moderne. Il ne raconte rien de moins que l'acte fondateur de la condition humaine : l'accès à la connaissance et à la technique, grâce à une transgression. Cette histoire, où le plus précieux des dons s'accompagne d'une malédiction irrémédiable, se retrouve, sous des formes variées, dans de nombreuses régions du monde. À commencer bien sûr par la mythologie grecque : Prométhée (« le Prévoyant ») est un titan qui prend le parti des hommes, créatures fragiles et démunies. Le récit, tel que fixé par Hésiode (VIIIe s. av. J.-C.) dans sa Théogonie et Les Travaux et les Jours , puis magnifié par Eschyle dans Prométhée enchaîné (Ve s. av. J. -C.), se déploie en plusieurs actes. « Tout commence par le sacrifice de Mécônè, retrace l'historien Guillaume Oudaer, directeur de la revue Nouvelle Mythologie comparée. Pour déterminer la part des dieux et celle des hommes, Prométhée égorge un grand bœuf. En habile trompeur, il dissimule la chair et les entrailles grasses, parties nobles, sur la peau, les recouvrant de l'estomac peu appétissant de l'animal, tandis qu'il recouvre les os, parties non comestibles, d'une belle couche de graisse brillante. Zeus, invité à choisir en premier, se
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