La dernière fois qu'on s'est rencontrées sur ce « Divan », Sandrine Kiberlain signait son premier film comme réalisatrice, Une jeune fille qui va bien. C'était il y a trois ans. Inquiète mais impatiente, elle craignait d'être mal comprise, elle avait hâte d'être entendue. Avec le recul, c'est d'elle à elle que les choses sont devenues plus claires : « Actrice, vous êtes objet de désir et partie prenante d'une équipe. Signer un film, c'est une aventure bien plus risquée. Si on ne l'aime pas, c'est vous qui êtes visée. Moi, j'y suis allée tout entière, avec des parts de moi que je ne soupçonnais même pas : je croyais raconter l'histoire d'une jeune fille, dont le monde bascule avec l'arrivée de l'armée allemande.JE SUIS TELLEMENT PLUSLIBRE QU'AVANTEn fait, je parlais aussi de cette peur d'être trahie, qui me hante depuis toute petite, de ces blessures qu'on m'a faites, sans que je les voie venir…FONDAMENTALEMENT, MON MÉTIER M'A AIDÉEÀ ME CONSTRUIRECe film m'a fait faire un grand ménage dans ma vie. J'en suis sortie grandie, et je suis repartie de plus belle. » Ce qu'elle partage aussi avec son héroïne, c'est cette façon de chasser les nuages. Se répéter que le ciel est bleu pour qu'il le redevienne. Et de convaincre le monde autour qu'il vaut encore le coup, malgré le 7 octobre, malgré l'élection de Trump, malgré l'horreur, malgré la colère, malgré tout. En prise directe avec son époque, attentive à l'état
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