Vous êtes née en 1993 en Belgique. Où avez-vous grandi ? Jusqu'à mes 8 ans, j'ai vécu en Belgique, puis je suis partie habiter à Belle-Île-en-Mer, en Bretagne, jusqu'à mes 13 ans. Ça m'a beaucoup forgée de grandir dans cette nature sauvage, d'avoir toutes ces palettes de couleurs incroyables, des lumières sublimes, d'être au contact des animaux. Cette période m'a beaucoup construite. C'est de là que me vient le goût des couleurs que je pouvais voir sur les maisons et les volets… Des couleurs que je mets tout le temps dans mon travail. Ensuite, je suis revenue vivre à Bruxelles jusqu'à mes 19 ans, puis j'ai déménagé à Paris, où je suis toujours. Que faisaient vos parents ? Ma mère est psychiatre et mon père était professeur de médecine. Quelle adolescente étiez-vous ? J'étais une adolescente très sage, très rêveuse, dans sa bulle. J'ai eu une adolescence un peu décalée, où finalement je ne sortais pas tellement, je n'étais pas du tout attirée par le danger, les limites, les expériences intenses que l'on peut vivre à cette période. J'ai commencé la photo à 13 ans et, très vite, c'est devenu une obsession et une échappatoire. J'étais tout le temps en train de regarder des images, d'imaginer des histoires, de chercher des visages à photographier. En parallèle, j'étais aussi aidante, car à mes 17 ans, mon papa est tombé malade. J'ai donc eu une adolescence particulière avec des responsabilités, celles d'assister à chaque étape du quotidien la vie d'une personne dépendante. À quand remonte votre passion pour la photographie ? Ma maman faisait beaucoup de photos, l'appareil était familier pour moi. Elle n'a
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