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Les Veillées des Chaumières - Le numéro 3664 du 24 décembre 2025

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La Une de Les Veillées des Chaumières n°3664 du 24/12/2025

Au sommaire de ce numéro

Les Veillées des Chaumières 3664 Une délicieuse surprise

Une délicieuse surprise

Un bruit de chute en cascade retentit en provenance de la cuisine de maître Quillet, le patron de la maison Quillet, dont les Parisiens pouvaient apprécier les délicieuses pâtisseries depuis quatre générations, l'arrière-grand-père de Jules Quillet l'ayant fondée. L'empereur Napoléon III y avait eu, disait-on, ses habitudes, envoyant son aide de camp chercher les commandes dont l'impératrice Eugénie régalait ses hôtes au palais des Tuileries. Aujourd'hui, il se murmurait que le président récemment élu faisait de même pour ses invités de l'Élysée. Maître Quillet, fier de cette notoriété, entendait faire perdurer la réputation de sa célèbre maison. Jules Quillet releva la tête en entendant le vacarme et haussa un sourcil en grommelant : - Ça, c'est encore Antoine. Il se précipita vers la cuisine, où le bruit s'était soudain interrompu, ce qui rendait la situation encore plus alarmante. Le spectacle qui se dressa devant ses yeux lorsqu'il ouvrit la porte lui fit pousser une exclamation de stupeur. Son commis pâtissier était plié en deux, les cheveux recouverts de farine, occupé à ramasser les bols éparpillés sur le sol, au milieu d'œufs cassés et d'un liquide épars, ressemblant à du lait. Il tenait encore un fouet dans une main, tout en s'efforçant de ramasser ce qui pouvait l'être de l'autre. - Antoine ! tonna maître Quillet. Qu'est-ce que tu as encore fait ? Le jeune garçon sursauta en entendant la voix du maître pâtissier et tenta de se redresser sans y parvenir, perdant brusquement l'équilibre en glissant sur un œuf. Sa chute fit pousser un autre cri de rage à son patron. Antoine se releva aussi rapidement que possible et fit face à Jules Quillet, son fouet toujours à la main. - Le bol dans lequel je préparais la génoise m'a échappé des mains, répondit-il piteusement. Et… malheureusement il en a entraîné d'autres qui se trouvaient à côté, ajouta-t-il en désignant les dégâts sur le sol. - Ce n'est pas possible ma parole ! s'exclama Jules Quillet, rouge de colère. Je n'ai jamais vu un garçon aussi maladroit. Comment allons-nous faire à présent pour la génoise ? Il me la fallait pour cet après-midi. - Je vous en refais une tout de suite, s'empressa de répondre le jeune commis. Après avoir tout nettoyé, bien sûr, ajouta-t-il en levant timidement les yeux sur son patron. - Tu as intérêt, et en te dépêchant encore ! cria celui-ci. Nous n'avons pas de temps à perdre avec tes stupidités ! Noël arrive à grands pas et les commandes redoublent durant cette période. Je compte sur toi pour tout remettre en ordre, ajouta-t-il d'une voix plus calme. En même temps, tu en as l'habitude. Cela m'aurait d'ailleurs étonné que tu ne fasses pas de sottises aujourd'hui, termina-t-il tout en tournant le dos à Antoine, trop heureux de s'en tirer à si bon compte. À peine remonté dans la boutique, où Germaine Quillet, son épouse, s'affairait aux côtés de leurs vendeuses, maître Quillet s'arrêta un instant pour s'éponger le front. - Mon Dieu, Jules, mais que se passe-t-il donc ? interrogea Germaine en l'apercevant. Tu sembles contrarié. - Cet idiot d'Antoine a encore fait des siennes ! fulmina le maître pâtissier, tout en s'efforçant de reprendre ses esprits. Depuis qu'il est arrivé chez nous, ce garçon est une

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Les Veillées des Chaumières 3664 Par un beau matin d'automne

Par un beau matin d'automne

Esther se rappela soudain que le lendemain, Madeleine n'aurait pas classe dans la mesure où c'était le jeudi saint. Un chemin de croix était organisé à la pension. Esther avait envisagé d'y participer mais, dans l'état actuel des choses, elle refusait de s'éloigner de Nonna. Les prières, elle les dirait à son chevet. Le bon Dieu comprendrait… - Esther ! chuchota soudain la vieille dame en entrouvrant les paupières. - Je suis là, Nonna. Repose-toi. - La petite va rentrer de l'école… - Madeleine est chez Roberta, ne t'inquiète pas. - Esther, écoute… Les mêmes mots que Marco ! La même voix, au bord de ses lèvres décolorées. - Repose-toi, Nonna, ordonna la jeune fille. - La carte postale… dans le tiroir de la commode. Tu trouveras… Le souffle lui manquait. Elle toussa un peu et referma les yeux. La main qu'Esther avait agrippée était froide, les doigts comme engourdis, mais sitôt que sa petite-fille fit mine de s'en détacher, elle se cramponna à la sienne. - Tu dois m'écouter, répéta Nonna. Sa respiration, de plus en plus saccadée, était à elle seule le témoin d'un inéluctable dénouement contre lequel Esther tentait de lutter, par les prières et la pensée. Elle laissa encore s'écouler quelques minutes puis, de nouveau, elle s'employa à dégager ses doigts prisonniers, avec succès, cette fois. - Je reviens tout de suite, chuchota-t-elle. Elle traversa la salle sur la pointe des pieds, à la seule lueur des veilleuses. Dans le petit bureau adjacent, une religieuse montait la garde, assise devant un bureau couvert de paperasse. - S'il vous plaît, implora Esther, ma grand-mère ne va pas bien du tout. Elle suffoque. On dirait qu'elle a de la difficulté à respirer… - Allons voir cela, dit la religieuse en se levant. Bien sûr, il était trop tard. Esther aurait dû le savoir. Elle avait promis de ne plus jamais la quitter des yeux et voilà que le filet de voix en avait profité pour s'éteindre. -Oh, mon Dieu, non! laissa-t-elle échapper dans un sanglot. - Il faut vous en aller, maintenant, mon petit, disait la religieuse. Nous allons nous occuper de votre grand-mère. Vous reviendrez demain matin. - Mais je ne peux pas l'abandonner… - Elle n'est pas seule, soyez sans crainte. - Elle a besoin de moi ! s'écria Esther en serrant les poings. Je ne veux pas m'en aller. Laissez-moi encore un moment avec ma Nonna, je vous en prie ! On le lui avait permis, finalement. Mais à présent, Nonna dormait dans le petit cimetière où l'attendait depuis plus de quarante ans le père d'Angelina, l'amour de sa jeunesse. Un homme dont Esther n'avait jamais entendu parler… De retour dans l'appartement de son aïeule, aux petites heures du matin, la jeune fille avait reçu la visite de Daniela, la voisine du dessous. C'était elle qui, alertée par les cris de Madeleine, s'était occupée de faire transporter Nonna à l'hôpital le plus proche. Esther et elle s'étaient réconfortées mutuellement, puis la jeune fille avait fait du café. Daniela s'était attablée, désireuse de bavarder un moment. Esther aurait préféré

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Les Veillées des Chaumières 3664 Faveurs royales

Faveurs royales

Louis tint parole. Deux jours plus tard, le docteur Fosterberg prit le chemin de Waitinburg. Il était accompagné du prince Stephan lui-même qui, la veille, avait été mis au courant de la sollicitude du roi. Inutile de préciser que cette intervention inattendue avait plongé Steinen dans une belle colère. Cependant, il faisait contre mauvaise fortune bon cœur. Il alla jusqu'à assurer le docteur Fosterberg de sa reconnaissance. - Ma femme semble atteinte d'une maladie de langueur. Elle ne quitte guère sa chambre, lui dit-il, alors qu'ils venaient de pénétrer dans le château. - Cette brusque tristesse doit avoir une cause, Votre Altesse. Une cause qu'il vous appartient de découvrir, je ne suis pas médecin de l'âme. Le regard incisif du praticien disait assez combien il doutait des bons sentiments de Stephan. Ce dernier pinça les lèvres. Et si on allait l'accuser de vouloir se débarrasser de son épouse ? Après avoir accompagné le médecin jusqu'à la chambre de la jeune femme, il se retira. Depuis le drame qui avait endeuillé Waitinburg, Stephan n'avait pas osé paraître devant Christina, non qu'il ait organisé l'assassinat de Janis, mais il se sentait en partie responsable. N'avait-il pas donné carte blanche à sa tante ? Jamais, pourtant, il n'aurait imaginé que la douairière et ce chien galeux de Kurd en seraient arrivés à une telle extrémité. Tandis qu'il se laissait aller à de sombres pensées, le docteur Fosterberg examinait Christina. Comme il l'avait pressenti, l'abattement de la jeune femme était dû à une cause psychique, plutôt qu'à quelque dérèglement pathogène. La solitude dans laquelle vivait cette femme très jeune, la sinistre atmosphère de la forteresse et la seule présence de la princesse Mathilde dont le médecin avait fait connaissance une demi-heure plus tôt expliquaient cette neurasthénie précoce. - Eh bien ? demanda Stephan, lorsque le praticien, après avoir pris congé de la malade, se présenta devant lui. - Je ne vous cacherai pas la gravité du mal qui ronge votre femme, répondit celui-ci en hochant la tête. - De quoi souffre-t-elle réellement ? s'inquiéta le prince d'un ton bourru. - D'une faiblesse générale survenue à la suite d'une inappétence prolongée. Faiblesse qui pourrait conduire le sujet à l'épuisement, puis à la mort. L'inaction, le manque d'air et de distractions contribuent à cet état dépressif assez alarmant, Votre Altesse ; je ne vous le cacherai pas. J'aurais préféré rapporter à Sa Majesté des nouvelles plus réjouissantes, d'autant que notre souverain vous tiendra pour responsable de cette apathie. - Responsable ? Comme vous y allez, docteur ! Malgré la hauteur avec laquelle Stephan traitait le médecin, on ne pouvait se méprendre quant à ses véritables pensées. L'affaire l'ennuyait. Mathilde avait été trop loin… Ah ! certes, elle avait une façon bien à elle de dompter les caractères

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Les Veillées des Chaumières 3664 Cinq femmes dans l'Histoire

Cinq femmes dans l'Histoire

Quand Angélique proposa de travailler à l'usine, Eugène, qui avait en effet évoqué le manque de main-d'œuvre de plus en plus criant en raison de la mobilisation, resta la fourchette en l'air. - Mais… tu ne me serais d'aucune utilité ! Victor me seconde admirablement. - Je pourrais travailler aux ateliers, répondit posément la jeune fille. Le père de famille faillit cette fois s'étrangler. Il explosa. Rien que cette idée saugrenue ait pu germer dans l'esprit de sa fille dépassait l'entendement. - Tu n'y songes pas ! Ce n'est pas ta place ! Ta mère a besoin de toi à la maison. Et puis, que dirait-on de voir la fille du patron en ouvrière ? - Beaucoup de femmes travaillent pour remplacer les hommes, n'est-ce pas ? reprit Angélique, pourquoi pas moi ? Le rouge qui montait au visage de son père ne l'impressionna pas. - J'aurais ainsi l'impression d'être utile, poursuivit sa fille en haussant la voix. Ne voyez-vous pas que je m'ennuie, que je m'ennuie à mourir ? Et celle qui rongeait son frein depuis si longtemps tapa brusquement du poing sur la table. Eugène mit sa tête dans ses mains, pensant devenir fou. Voilà, on y était. Cette fichue guerre, en plus de lui enlever ses fils, venait de faire éclore le germe de rébellion qu'il avait toujours pressenti chez sa fille. - Vous ne dites rien, Olympe ? demanda-t-il en redressant lentement la tête. La mère était restée muette, curieusement placide, depuis le début de la houleuse discussion. Visiblement, son mari, qui la sollicitait si rarement, lui demandait son avis pour obtenir son soutien, qu'il croyait acquis. - Eh bien, mon ami, serait-ce réellement un problème qu'Angélique travaille ? répondit posément Olympe en s'essuyant la bouche. Après tout, les temps sont troublés, les mœurs changent. Et si Angélique a ainsi l'impression de participer à l'effort de guerre… Moi-même, j'ai décidé d'organiser des collectes de vêtements pour les familles privées de père en ce moment, qui manquent d'argent et… - Ce n'est pas la même chose ! cria Eugène. Vous restez dans votre rôle en agissant ainsi. Vous ne bafouez pas le… la… Les mots lui manquèrent soudain et il quitta brusquement la table. Angélique et Victor regardaient leur mère, bouche bée. Cette dernière gardait son calme, avec une furtive lueur de contentement dans ses yeux sombres, et Angélique lui jeta un long regard reconnaissant. Mais son intervention n'eut aucun effet et Eugène resta

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Les Veillées des Chaumières 3664 Petites bouchées, maxi plaisirs

Petites bouchées, maxi plaisirs

Ingrédients : 20 Ratte du Touquet - 1 filet mignon de porc fumé - 125 g de sucre semoule - des copeaux de parmesan - 70 g de jus de citron. Réalisation -Préparez le caramel : versez le sucre et 10 g d'eau dans une casserole. Laissez colorer à feu moyen, en remuant régulièrement, puis versez le jus de citron sur le caramel bouillant. -Lavez les rattes et coupez-les en deux dans la longueur. Faites-les cuire 10 min à la vapeur. -Tranchez finement le filet mignon. -Formez les bouchées : pliez une tranche de filet mignon en deux en y glissant un copeau de parmesan, refermez avec deux moitiés de ratte. Maintenez la bouchée fermée avec une pique en bois. -Trempez délicatement les bouchées dans le caramel pour les enrober. -Laissez refroidir quelques secondes avant de déguster. Ingrédients : 300

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Les Veillées des Chaumières 3664 Combat contre une ombre

Combat contre une ombre

Chéri, qu'as-tu ? demandai-je. Bertrand sourit, comme il le faisait depuis quelque temps, d'un sourire sans gaieté qui n'éclaira pas ses yeux. - Absolument rien, dit-il. Un instant, je fus tentée de m'asseoir, comme je le faisais souvent, sur le bras de son fauteuil et de le prendre par le cou, mais je n'osai pas, car j'en étais là, hélas ! Après avoir, pendant cinq ans, vécu avec mon mari dans un total cœur à cœur, je devenais timide en sa présence : je sentais que nous n'étions plus sur la même longueur d'onde, que nos pensées avaient cessé de cheminer parallèlement. Bertrand avait toujours été d'humeur égale, mais ceci appartenait au passé depuis quelque temps, je ne savais jamais dans quelles dispositions d'esprit je le trouverais. Qu'est-ce qui le tourmentait ? Vainement, je tentai de le savoir. Ce n'était pas une difficulté avec ses chefs puisque, à l'usine, on venait de lui confier la direction d'un atelier récemment organisé et de lui accorder une augmentation sensible de ses appointements. Parmi les symptômes qui m'inquiétaient, il y avait aussi ses absences devenues fréquentes ; il ne déjeunait plus chaque jour à la maison, et parfois, le soir, il rentrait tard pour dîner. - À toute ascension correspondent de nouvelles responsabilités, m'expliqua-t-il. Je suis obligé de travailler davantage, de voir plus de monde, d'étendre mes relations et celles de la maison qui m'emploie. Nous avions fait un mariage d'amour, Bertrand et moi. Il avait 27 ans, j'en avais 21. Nous nous étions raconté toute notre vie. Dans la mienne, il n'y avait pas un flirt, pas le moindre petit roman : une enfance et une jeunesse heureuses entre d'excellents parents qui s'entendaient bien et m'avaient donné une bonne formation générale. Chez Bertrand, pas d'événements marquants non plus, sauf toutefois, deux ans avant notre rencontre, une déception sentimentale qui lui avait été pénible, mais qu'il semblait avoir rapidement oubliée. Nous avions les mêmes goûts, les mêmes aspirations

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