Il y avait le cadre, d'abord : le calme de la vallée de Chevreuse, le clocher de l'église, et la meulière. Loin de l'effervescence parisienne et des mondanités littéraires, Mélissa Da Costa se sent toujours mieux. Et puis il y avait ce cèdre dans le jardin, « comme une vieille âme qui protège la maison et dont les branches caressent la véranda. Écrire dans une pièce sans murs, c'est quand même incroyable ». L'écrivaine la plus lue de France1 aurait-elle besoin de s'échapper, parfois ? S'affranchir des regards et des attentes, de ses lecteurs, de ses enfants, de son conjoint… « L'enfermement m'effraie. Le côté immuable des choses m'oppresse. J'ai toujours besoin d'une issue, comme d'une porte ouverte sur l'imaginaire. » Or cette maison avait bien une porte, sur l'arrière. Petite, discrète, secrète, qui donnait sur la forêt. Plus d'hésitation possible : ici, c'est chez elle. Tous les droits d'auteur passent dans l'achat de la maison, où Mélissa Da Costa s'installe, avec les siens. Au chaud. À l'abri. « Dans ma famille, on n'investit pas en Bourse. Quand on a un peu d'argent, on le place dans la pierre. La pierre, c'est du solide. Le succès, on sait que ça peut s'arrêter du jour au lendemain. Cette maison, c'est ma sécurité. Et c'est aussi mon cocon. » Alors c'est dans cette bulle qu'elle donne toutes ses interviews. Dans son bureau en rez-de-jardin, le cèdre veille sur le « Divan ». Avec Fauves , vous nous emmenez dans
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