Et vous, vous vous aimez ? « Hum, pas trop, non, et pas tous les jours ! » « Ça dépend des périodes. » « Je ne me suis jamais vraiment posé la question, disons que je ne cohabite pas trop mal avec moi-même. » « Ça va. » « Je m'accepte. » « Bof, dès que je peux sortir de la maison “moi-même”, ça m'arrange. Je m'y trouve un peu à l'étroit et elle m'ennuie. » « Franchement, non. » Souvent laconiques, la plupart du temps dénuées d'affect, les réponses traduisent, par-delà un « mésamour » assez général, un trouble, une gêne. L'interrogation serait-elle à ce point incongrue, déplacée ? Serait-il si difficile d'envisager un amour dirigé vers soi ? UN SENTIMENT VITAL MAIS EMPÊCHÉ « Notre société a diabolisé le “narcissisme” et tout ce qui touche à l'ego, note le psychanalyste Saverio Tomasella1, alors que c'est essentiel pour
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